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Le compte à rebours a commencé !

Chers amis,
Les fêtes de Noël approchent. Sapin, guirlandes, cadeaux, chapon… on peut enfin se projeter et s’organiser un peu. En revanche, pas la peine d’envoyer des cartons d’invitation à tout le monde. On va se recentrer sur les noyaux durs de nos cercles familiaux et amicaux.
Pour tout cela, il faut aller faire quelques courses, locales s’il vous plaît ! Nos commerces ont besoin de nous tous et de notre… j’allais dire solidarité, mais justement ils en ont marre de notre solidarité. Un commerçant, un restaurateur, un hôtelier, un entrepreneur n’aime pas vivre des aides. Qui aime vivre des aides ? Un commerçant, s’il aimait le confort et la facilité, ne serait pas commerçant. Il aime travailler sans compter ses heures, il aime trouver les meilleurs produits au meilleur tarif, il aime se mettre en quatre pour ses clients. Il aime entendre la sonnette qui annonce un nouveau client.
Les aides, les fonds de solidarité, le chômage partiel, les prêts garantis par l’Etat, les reports de charge, les exonérations de loyers… Il en a eu besoin pour survivre. Oui, cette solidarité il en a eu besoin et probablement en aura-t-il encore besoin. Mais, ce dont le commerçant a besoin, maintenant, c’est de revoir le sourire de ses clients. Ce n’est pas de la solidarité, c’est du civisme.
Beaucoup ont réussi à faire du « Click & Collect » en parallèle, car ils avaient eu, tôt, la volonté de s’équiper des outils numériques ; d’autres ont commencé la numérisation avec notamment les aides de l’Etat cumulées à celles de collectivités territoriales, et seront prêts pour la prochaine fois… en espérant qu’il n’y ait pas de prochaine fois ! Mais entreprendre, c’est prévoir les marchés de demain. Avec ou sans confinement, les habitudes de consommation sont durablement bouleversées.
Enfin, il y a ceux qui taguent mon nom devant ma permanence pour crier au secours. J’entends ce cri. Répondez à mes courriers, 3000 envoyés en novembre, venez à mes réunions, 3 en novembre.
Ou alors, passez une tête à l’hôpital près de chez vous et entendez si les soignants n’ont pas plus de raison que nous de se plaindre. Nos hôpitaux ont encore tenu ! Ils ont encore sauvé toutes les vies qui pouvaient l’être. Dépassant de plus du double le nombre de patients COVID-19 soignés lors de la première vague. Sans ces mesures drastiques, dont la cohérence n’était pas perceptible au premier regard, je l’admets bien volontiers, où en serions-nous maintenant ? Préparerions-nous Noël ?
Alors oui, crions contre les géants du numérique qui ont anticipé depuis 20 ans le comportement de leurs clients. Mais ne leur faisons pas de publicité. Crions pour qu’ils ne puissent pas s’installer sur notre territoire, je l’ai fait quand il le fallait et je le referai si nécessaire.
Ou alors soutenons l’Europe qui, sur impulsion de la France, va taxer ces géants numériques, ouvrant la voie à un financement autonome de l’Union Européenne celle-là même qui permet à la France de dépenser 100 milliards d’euros dans la relance en surplus des montants déjà importants consacrés aux plans successifs de sauvegarde de l’emploi.
Ou alors, gardons notre énergie pour ce que nous pouvons changer. Travaillons à préparer demain. Je crois que je ne serai pas la seule à être heureuse de tourner la page sur 2020 et d’accueillir 2021 avec un brin d’enthousiasme !
Votre députée,
Caroline Abadie