Actus Locales
Le 06-10-20

Newsletter de septembre 2020

Quoi qu’il en coûte !

Chers amis,
Le virus du covid nous a coûté des vies, beaucoup trop de vies. La vie de gens partis plus tôt ou beaucoup trop tôt. Pour l’Isère, ce sont par exemple 178 décès à l’hôpital depuis le début de la crise.
Le covid a coûté du travail sans relâche et avec courage, de ceux qui étaient en première ligne, ceux qu’on applaudissait à 20h. Qui ont certainement frisé le burn-out, mais qui n’ont pas flanché.
Le covid nous a coûté l’école à la maison, avec pour certains enfants, la démotivation sur le long terme, le décrochage pour d’autres. Pour beaucoup, une résilience inespérée, le bonheur de retrouver leurs enseignants et leurs copains malgré les masques.
Le covid nous a coûté le confinement, la fermeture de lieux de vie et de partage. Le ralentissement de la vie économique. Pour l’Isère, ce sont 260 000 salariés placés en activité partielle par 24 000 entreprises, pour une valeur de 259 millions d’euros. Ce sont 33 000 entreprises, qui ont sollicité 105 millions d’euros en fonds de solidarité. C’est encore des prêts garantis par l’Etat pour combler les trésoreries défaillantes de 11 000 entreprises, principalement des TPE et PME, pour 1,8 milliards d’euros. Ce sont des reports de charges sociales ou fiscales, des exonérations pour certains secteurs particulièrement touchés. Quoi qu’il en ait coûté, l’emploi a été sauvé. Le niveau de licenciement pour motif économique, plus bas que l’année dernière, le démontre.
Et demain, le covid coûtera à la France encore 100 milliards d’euros en relance. Un plan de relance vert, souverain et solidaire. Ceux sont les trois grands volets de ce plan, pour lesquels des appels à projets ont déjà été publiés. Sur le champ de la transition écologique, nous ciblons la rénovation énergétique, le transport ferroviaire qui a beaucoup souffert, l’hydrogène vert, ou encore l’agriculture durable. Pour la souveraineté, au-delà de maintenir la compétitivité de nos entreprises, il s’agit aussi d’inciter fortement à la relocalisation d’industries stratégiques. Lutter contre le chômage et investir dans les compétences, notamment auprès des plus éloignés de l’emploi, s’inscrit dans la suite logique de tout ce que le gouvernement fait depuis trois ans. Enfin, avec une allocation de rentrée scolaire augmentée de 100 euros par enfant, ou encore des repas à 1 euro dans les universités pour les étudiants boursiers, c’est aussi la solidarité au sein de notre société qui est renforcée.
La France seule n’aurait pas eu les moyens de ce plan ambitieux. Cette relance n’est possible que parce que, pour la première fois de son histoire, l’Europe a décidé de financer les Etats et de se porter garante de la dette. Ce changement, c’est une étape historique dans la construction européenne et l’action de la France n’y est pas étranger !
Le covid nous a déjà beaucoup coûté. Oui. Mais nous avons saisi les opportunités pour ne pas être démoli par cette crise. Notre système hospitalier a tenu. Nous avons démontré notre discipline et notre cohésion. Nous avons rebondi pour sauver l’emploi ; pour verdir l’économie avec des moyens qu’aucun écologiste ne s’était autorisé à rêver jusqu’ici ; pour de la solidarité qui n’assiste pas, mais qui rend autonome et digne ; pour de la souveraineté sans protectionnisme. Nous avons rebondi, oui ! Nous vivons avec ce risque. Il nous coûte des moments de joies et de partage, entre amis ou en famille.
Mais le covid aussi rebondit. Nous ne pourrons pas nous offrir le luxe d’un nouveau confinement. Alors, quoique séduisant, ne nous laissons pas séduire par le chant des sirènes démagogique qui appelle à l’embrassade générale. On s’embrassera plus tard !
Quand on est cas contact, on s’isole. Ce que je fais d’ailleurs cette semaine. On porte un masque.
Et on se lave les mains. C’est fastidieux, mais là, ça ne coûte pas cher !
Votre députée,
Caroline Abadie
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