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L’HIVER ARRIVE

L’hiver arrive et chacun s’inquiète du montant de sa facture d’énergie ou du risque de coupures d’électricité. Depuis 2017, nous avons engagé des moyens inédits pour accélérer l’isolation des bâtiments ou encore la conversion des chaudières au fioul. C’était bien avant la guerre en Ukraine, c’était même avant la Covid. C’était pour limiter notre empreinte carbone sur notre planète.

Le nombre de dossiers « MaPrimRénov » et « Coup de Pouce Chauffage » démontre bien cet engagement des Français et la véritable dynamique sur laquelle nous sommes lancés. De 2019 à 2021, ce sont plus de 900 000 conversions de chauffage, évitant ainsi chaque année l’émission de 2,6 millions de tonnes de CO2. L’équivalent d’1,7 million de voitures individuelles !

Mais bien sûr, l’hiver arrive et il sera particulier. Que l’on se chauffe au fioul, au gaz, à l’électricité ou même aux pellets de bois, l’addition sera plus lourde. Nous avons tout fait, dès l’automne 2021 pour que le poids de cette facture soit assumé autant que possible par la Nation. C’est l’effort, notamment, demandé à EDF pour que les Français clients de ses concurrents puissent se chauffer à un prix raisonnable.

Depuis donc un an, le coût de l’électricité et du gaz est contenu en France ce qui limite donc notre inflation à 6%. On le voit chez nos voisins, en l’absence de bouclier tarifaire, l’inflation est bien plus importante.

Pour autant, la guerre en Ukraine a amplifié ces tensions. Elle n’explique pas tout certes, mais s’ajoute aux pénuries et hausses des coûts liés au transport et aux prix des matières premières. Le prix des pellets de bois, victime de son succès, en est le parfait exemple.

L’État providence est sommé de protéger les Français. Mais cette guerre qui frappe le peuple ukrainien, à qui nous avions partout en Europe manifesté notre solidarité, ne peut pas être sans quelques conséquences, sur notre économie et également nos modes de vie.

Le gouvernement, accompagné par les initiatives du Parlement Européen, fait et fera encore autant que possible. La France plaide pour une réforme structurelle qui mette un terme au processus de fixation du prix de l’électricité actuel. Le prix du gaz ayant flambé, le prix de l’électricité n’est plus en corrélation avec son coût réel de production.

En attendant cette réforme de grande ampleur, le gouvernement assume l’essentiel de la facture :

  • Chèques énergie exceptionnels pour les plus modestes
  • Prime Inflation pour chaque Français gagnant moins de 2000€
  • Remise de 30cts €/L sur le prix des carburants, puis 10cts €/L au 1er novembre
  • Bouclier tarifaire (particuliers, TPE et petites communes)
  • Protection de nos entreprises face aux hausses des prix de l’énergie (3Mds€)
  • Protection de nos collectivités territoriales (500M€)
  • Indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation

Tout en rappelant les fournisseurs d’énergie à leur responsabilité, concrétisée dans une charte de 25 engagements signée cette semaine.

J’ai échangé sur ces sujets, ici sur notre territoire, avec les acteurs de l’énergie, notamment avec Réseau de Transport d’Électricité, gestionnaire du réseau d’électricité en France chargé d’assurer l’approvisionnement de tous. J’ai pu également me rendre compte, lors d’une visite de la Centrale nucléaire de Saint-Alban Saint-Maurice, que le secteur de l’énergie est parfaitement mobilisé.

Dans ce contexte exceptionnel, nous nous tenons prêts, aussi grâce à la solidarité européenne et au plan de sobriété, demandé par le président de la République. Ce plan, présenté hier, contient des mesures globales et des mesures ciblées. Il propose des solutions pour toutes les consommations : chauffage, éclairage, outils numériques. Il s’articule autour de petits gestes comme de transitions plus larges, notamment en matière de mobilité. En somme, nous faisons le choix d’un plan de sobriété choisi plutôt que de coupures subies.

En chaque crise réside une opportunité. La sobriété énergétique qui était un engagement et un impératif pour la planète, revêt aujourd’hui une tout autre échelle : cette nécessité devient concrète et immédiate pour chacun. Ce sera donc un puissance levier de transition, à condition que personne n’ait froid quand l’hiver sera venu.