« Je sais que je ne peux pas tout, je sais que je ne réussis pas tout. Mais mon devoir est d’essayer. » 

Le Président de la République par ces mots a résumé l’action qui a été la sienne, et celle du Gouvernement et de la majorité, durant la première année de son mandat. Ni défaitisme, ni isolement mais une ambition affirmée : tout faire pour que la France et les français voient leur quotidien et leurs perspectives s’améliorer.

Emmanuel Macron a rappelé durant son discours le cap qui préside à son action politique. Dans une démarche se voulant tout autant respectueuse du débat démocratique, que voulant échapper à toute polémique stérile, il a annoncé que le Gouvernement déposerait d’ici une semaine un amendement au projet de Loi constitutionnelle qui permettra au Président de désormais assister aux débats lors des prochains Congrès afin d’écouter et de répondre aux différentes interventions.

Est au cœur de l’action menée depuis maintenant plus d’un an la volonté de garantir une liberté plus grande pour les individus, pour les collectivités territoriales et pour le Parlement.

Ce premier bilan dressé après une année d’exercice du pouvoir rappelle l’ensemble des engagements qui ont été tenus : l’investissement est reparti, le scandale du tirage au sort à l’université a été réglé, l’école a retrouvé sa place, l’état d’urgence a été levé tout en renforçant notre arsenal juridique contre le terrorisme, la rémunération du travail a été améliorée, les blocages du marché du travail ont été levés, la SNCF a été sauvée, et les finances publiques ont été rétablies pour la première fois depuis plus de dix ans.

Emmanuel Macron est conscient du long chemin qu’il reste à parcourir, tant pour convaincre les français que pour que la France reprenne la place qui n’aurait jamais dû cesser d’être la sienne. Il a en effet affirmé être lui-même lucide quant au  décalage qui existe entre l’ampleur des réformes menées et les résultats ressentis.

Le Président de la République a également réaffirmé le cap qui est celui de la majorité pour les mois et années à venir. Afin de préserver et garantir une économie forte grâce à la reprise de l’investissement il a rappelé qu’aider les entreprises ne revient pas à aider les riches. Consolider notre économie revient à aider tous les français. L’une des responsabilités qui incombe à la majorité est de s’attaquer aux inégalités de destin. Afin que comme l’affirme le Président

«ce ne soient plus la naissance, la chance ou les réseaux qui commandent la situation sociale, mais les talents, l’effort et le mérite. ».

L’éducation demeure :

«le combat de notre siècle »,

elle seule pouvant permettre l’émancipation par le travail.

C’est dans cette perspective que seront reçues, outre les partenaires sociaux dès le mois de juillet, les 120 plus grosses entreprises françaises afin de leur demander de s’engager pour l’apprentissage, l’emploi des jeunes et le développement de leur activité dans les territoires délaissés. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron, l’avenir de notre pays est l’affaire de tous et seule la mobilisation de tous les acteurs et de tous les français permettra à notre pays de se redresser.

La priorité qui a été fixée au Gouvernement pour l’année à venir consiste à construire l’Etat-Providence du XXIème siècle. Ce dernier devra être plus universel, plus efficace et plus protecteur. Cela a plusieurs buts : mieux couvrir les risques de chômage pour tous les français, indépendamment de leur statut et mieux protéger le moment du passage en retraite, notamment pour ceux de nos compatriotes qui auront connu des carrières hachées. Cette affirmation permet de clore le faux débat concernant les pensions de reversion. En outre le reste à charge a zéro sera accentué d’ici la fin de l’année et il s’accompagnera d’une transformation de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire.

La solidarité nationale se traduit

« dans l’aide que nous devons de manière inconditionnelle aux plus fragiles. Nous investirons pour sortir les enfants de la pauvreté”.

Cette ambition constitue l’essence-même de ce nouvel Etat-Providence.

Notre pays se doit d’être plus fort afin d’être plus juste. Le Président l’a rappelé

« Le projet français ne peut se déployer que si nous renonçons à cette certitude où nous sommes enfermés depuis quarante ans que la France n’est qu’une puissance moyenne ».

La sécurité est le premier pilier de l’ordre républicain et sans cet ordre républicain aucune cohésion nationale ne peut être assurée. Cela a été affirmé aujourd’hui :

« L’ordre républicain est fondé sur un système de droits et de devoirs dont chaque citoyen est dépositaire. ».

La sécurité qu’elle soit un enjeu sur le territoire national ou qu’elle soit un enjeu en dehors de nos frontières suppose une mobilisation continue et impose à notre pays d’assumer l’ensemble de ses obligations. La fermeté n’excuse ni la démagogie ni la faiblesse. Le Président l’a rappelé, la prison doit retrouver toute sa signification en termes de punition mais aussi en termes de réinsertion.

Il en va de même pour la politique migratoire, notre pays doit protéger de manière inconditionnelle ceux qui demandent l’asile mais imposer des règles précises à ceux qui quittent leur pays pour des raisons économiques afin de rejoindre le nôtre. A cette question comme à tant d’autres à la réponse française doit s’adjoindre une réponse européenne.

Que cela concerne les défis commerciaux, climatiques, économiques ou migratoires, aucun ne peut se relever dans l’isolement. Face à ces défis

« Une seule frontière véritable traverse l’Europe, celle qui sépare les progressistes des nationalistes. L’Europe des assis, l’Europe des assoupis est terminée : un combat est en train d’être mené. Le débat est clairement posé. ».

Beaucoup a déjà été accompli en un an, beaucoup plus reste à accomplir dans les mois et les années qui viennent. La voix de la France se fait de nouveau entendre dans le monde. Mais la France seule ne pourra relever tous ces défis. L’Etat aura besoin de tous les français pour se redresser. La France aura besoin de l’Europe, et l’Europe de la France, pour mener des politiques globales. Enfin le monde aura besoin d’une Europe forte et unie pour relever les défis de la sphère internationale.

Réactions de Caroline ABADIE :

« Emmanuel Macron est toujours aussi combatif. Comme il s’y était engagé il a réuni le parlement pour un point d’étape annuel à Versailles. Beaucoup de nos réformes n’ont pas encore produit leurs effets et il était important de rappeler à la représentation nationale qu’on ne répare pas la France en un an ce qu’il n’empêche qu’il reste beaucoup à accomplir dans les mois et les années à venir. »