lien de la newsletter mensuelle

Chers amis,
Certains ne voudraient parler que d’immigration, à défaut d’avoir des idées sur d’autres sujets. Moi, je préfère vous parler des budgets votés pour 2022. Je crois que ça touche davantage la vie des Français.
En sortant d’une pandémie mondiale inédite dans l’histoire de l’humanité et d’une crise économique sans précédent depuis que l’économie existe, j’ai en effet tendance à croire que les Français s’inquiètent prioritairement de leur santé et de leur emploi. Je peux me tromper bien sûr.
En effet, comment ne pas s’intéresser aux politiques publiques que notre gouvernement poursuivra l’année prochaine, dans la droite ligne des 4 dernières années en matière de fiscalité, d’emploi, d’écologie, d’éducation…?
Poursuite de la baisse de la fiscalité des entreprises et des ménages aussi, avec la suppression de la taxe d’habitation pour tous. Prolongation des aides à l’apprentissage jusqu’au 30 juin 2022, après en avoir fait la filière d’excellence d’entrée dans la vie active en dépassant les 550 000 contrats cette année et donc plus que doublé en 4 ans le nombre de jeunes en apprentissage.
Sans compter les investissements pour accélérer la transition écologique : reconduite des aides MaPrimeRenov’ pour les particuliers, crédit d’impôt en faveur de l’agriculture bio pour poursuivre la conversion, renforcement de la trajectoire fiscale d’incorporation des biocarburants… Et comme tous les ans, budget de l’éducation nationale renforcé pour concrétiser la revalorisation des salaires des enseignants en début de carrière notamment.
Quant au projet de financement de la sécurité sociale, on y trouve la suppression de la surcotisation de la prime de feu des pompiers professionnels ; l’amélioration de la couverture des indépendants, et des agriculteurs également ; la prise en charge de la contraception jusqu’à 25 ans ; l’intervention systématique d’une agence de recouvrement des pensions alimentaires impayées qui frappent 30% de couples séparés ; etc.
Encore fortement impacté par la Covid-19, le contexte budgétaire poursuit les engagements pris lors du Ségur de la Santé en termes d’accès aux soins, de prévention, et de rémunération des soignants. 6000 places d’infirmières et d’aides-soignants ont été créés cette année, dans la même logique que la suppression du numerus clausus en filière médicale qui a permis en septembre 2021 d’augmenter de 17,8% le nombre de nouveaux étudiants, soit la plus forte augmentation depuis 50 ans. Ça ne permet pas instantanément de remplir de professionnels de santé aguerris les 1889 maisons pluriprofessionnelles de santé, mais c’est toujours mieux que les 910 que nous avions en 2017.
Peut-être que si tout le monde ne pense qu’à l’immigration, c’est que l’emploi va bien ? 6,6% de chômage en Isère ! C’est que les Français sont fortement vaccinés ? 75% des Isérois le sont ! Le rythme va de nouveau augmenter pour le rappel et de nombreux créneaux s’ouvrent en ce moment même sur sante.fr. Nous allons passer de 10 000 doses/semaine à 60 000 d’ici le mois de janvier, avec la précieuse contribution des collectivités territoriales.
Maintenant, s’il n’y a vraiment que l’immigration et la sécurité qui intéressent un tiers des Français, précisons que les deux sujets sont distincts ! Ceux qui mélangent les deux ont déjà été condamnés par la justice pour propos racistes, ce qui ne les empêche pas d’enchaîner plateaux télé et campagnes électorales ! Rappelons que, sur l’immigration, les procédures de demande du droit d’asile ont été raccourcies pour éviter l’enlisement de personnes qui n’ont pas vocation à rester en France ; que nous avons démantelé 40 réseaux de passeurs et arrêté 1500 passeurs, dont 15 encore la semaine dernière dans la région de Calais ; et que cette année comme l’an passé, malgré les difficultés nous aurons expulsé plus de 15 000 personnes ayant fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. La crise avec les Britanniques concerne, quant à elle, des migrants qui ne souhaitent pas rester en France, alors qu’ils pourraient dans leur majorité obtenir l’asile chez nous : il nous faut donc régler cela avec nos voisins insulaires.
Côté sécurité, hormis le recrutement de presque 10 000 policiers et gendarmes depuis 2017, nous poursuivons le déploiement des dispositifs de protection des victimes de violences conjugales avec 2000 nouveaux téléphones grave danger, 1000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires pour les victimes, soit +80% depuis 2017 et un meilleur maillage du territoire. Mais aussi nous intensifions la lutte contre les stupéfiants en responsabilisant les consommateurs : ce sont 16 000 contraventions dressées cette année. Etc. Etc.
Que ce soit en matières régalienne, économique, écologique, éducative et bien sûr sanitaire, cette crise ne nous a pas empêchés de voter des reformes et des budgets ambitieux pour poursuivre l’action entreprise depuis 4 ans. Cela parait anodin, voire simple, mais cela ne l’a pas été. Certains nous demandaient d’arrêter les réformes, et de nous concentrer sur la crise. Nous avons réussi à faire les deux, en même temps.
Caroline ABADIE,
Votre députée