Chers amis,
J’ose cette formule car je veux le croire et rendre espoir à ceux qui comme moi sont las de ce jour sans fin qui dure depuis bientôt un an. Il faut s’accrocher, nous avons passé le plus dur.
Voilà un an que nos vies, notre pays et le monde ont basculé dans un univers aseptisé où les solitudes et les fragilités se sont renforcées. Les efforts de l’Etat qui sont trop longs à lister mais qui sont reconnus unanimement à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières, cumulés à ceux des collectivités territoriales et tous ceux que nous avons tous fait ne seront jamais suffisants pour gommer l’isolement, la lassitude et la déprime.
Mais voilà, nous avons connu des confinements puis des retrouvailles. Des restrictions, puis des assouplissements. Des prédictions de reconfinement, puis pour finir une dernière chance donnée à la responsabilisation citoyenne. Les territoires ont été traités de façon spécifique, prenant en compte les variables, nombreuses et complexes. Les indicateurs d’amont permettent d’anticiper la progression de l’épidémie. C’est le cas de la détection virale dans les eaux usées et le nombre de cas détectés par jour. En aval, le nombre d’hospitalisation et de lits de réanimation occupés, ou encore le nombre de décès permettent de suivre la situation hospitalière et de l’épidémie en général.
Alors que nous avions connu une gloire française, avec le séquençage intégral du génome du coronavirus « 2019-nCoV » partagé avec le reste du monde dès janvier 2020, nous avons perdu la course au vaccin. Puis nous avons attendu les vaccins de Pfizer, de Moderna et d’Astra Zeneca. Tous différents, ne supportant pas les mêmes températures de stockage, ni les mêmes manipulations médicales, nous avons désormais atteint les 3 millions de français ayant reçu leur première dose, 1,6 millions les deux. Ce sont presque 30 % des plus de 75 ans qui ont été vaccinés. La gratuité du vaccin et le nombre de centres (15 en Isère, sans compter les opérations de vaccination itinérantes) sont le fruit des efforts conjugués du département, des communes, de l’Etat. La première limite est bien dans la fabrication du vaccin. La seconde dans sa diffusion. Depuis jeudi dernier, les médecins peuvent désormais vacciner avec des doses d’Astra Zeneca et c’est une nouvelle étape essentielle de la stratégie vaccinale. Alors même si seulement 20 000 médecins se sont portés volontaires à cette heure, nul doute que ce nombre va dans les jours qui viennent se multiplier. Quant aux infirmiers, bénévoles ou pas, ils se sont déjà massivement mis en ordre de marche.
Depuis un an, alors que nous connaissons des retournements de situation quotidiens, nous avons su prouver notre résilience et notre capacité d’adaptation. Mais naturellement, cela mobilise de l’énergie et à la longue fatigue tout le monde.
La semaine dernière, je réunissais, autour de la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry, des associations de la circonscription qui nous ont démontré que malgré tout, l’envie et la passion étaient intactes. La ministre le disait déjà, nous avions fait le plus dur. C’était d’une logique implacable : 12 mois comme ceux qui viennent de s’écouler, ne peuvent être suivi de 12 mois aussi compliqués. Oui, les variants ; oui, les vaccins chacun à son tour ; oui, le masque… mais même si la vie n’est plus pareille, nous l’avons poursuivie.
Nous, parlementaires, avons aussi continué à mener à bien notre mission, avons abordé d’autres sujets et poursuivi de nouvelles réformes : la laïcité, le climat, les violences sexuelles et l’entraide internationale au cœur de nos débats. En parallèle, je continue mes travaux, entre autres, sur la digne condition de détention, le racisme et les violences conjugales.
Le chef de l’Etat l’a redit cette semaine : « il faut tenir encore quatre à six semaines ».
Nous avons fait le plus dur, j’en suis également convaincue.
Ce n’est pas encore l’armistice, mais le D-day approche. Accrochons-nous. Comme dans un match de tennis, tant que ce n’est pas gagné, ce n’est pas gagné. Ce n’est pas le moment de se relâcher, ni de lâcher.
Votre députée,
Caroline Abadie

 

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